La recherche au temps du Covid-19

Yannick Falaise devant son imprimante et celle du laboratoire qu'il a emportée chez lui

L’année 2020 a été à la fois l’année de création de l’université et celle des premières vagues de la crise sanitaire. Si les processus liés à la création ont été imaginés pour avoir le moins d’impact possible sur les unités de recherche – ce qui ne peut pas être complètement le cas lorsqu’on vise la fusion des organisations et de certains systèmes d’information –, la crise sanitaire a eu un impact majeur sur la recherche.

En premier lieu, la survenue d’une fermeture de longue durée, sans précédent, a demandé aux composantes de recherche un immense travail de re-conception d’un « Plan de Continuité d’Activité » pour prendre en compte l’impossibilité d’accès physique (sauf exceptions) aux laboratoires. Bien que les réseaux aient été maintenus en activité, et bien que les moyens de visio-conférence aient remarquablement « monté en puissance » en un temps très court, les conséquences de la crise sanitaire ont été majeures pour certains laboratoires, personnels de recherche et doctorants et doctorantes : notamment tous ceux dont les activités sont essentiellement expérimentales (sur site dans les laboratoires ou sur le terrain pour des expérimentations ou des enquêtes) ou s’appuyant sur des éléments disponibles hors laboratoires (enquêtes de terrain, entretiens avec les acteurs, archives, bibliothèques, etc.). L’impossibilité d’accès a eu un impact majeur difficile à réduire complètement, même si une gros effort d’organisation a été fait pour maintenir en condition des expérimentations longues en cours.

2 M€ Budget débloqué par l’université en masse salariale pour les composantes

La Présidence de l’université est restée en contact étroit et régulier avec les directions des composantes (de recherche et de formation), en organisant des réunions hebdomadaires. Ont été discutées notamment les mesures à prendre pour s’adapter à la situation sanitaire (plans de continuité d’activité, accès minimaux aux laboratoires expérimentaux, maintien du contact avec les personnels et les étudiants et étudiantes, puis plans de reprise d’activité). De plus, en avance de phase par rapport à la campagne nationale lancée par le ministère (MESRI), l’université a débloqué dès mi-mai 2020 un budget de 2M€ en masse salariale pour les composantes et a engagé une démarche de recensement des difficultés des doctorants et doctorantes pour mener à bien le projet de thèse (en particulier pour ceux dont le contrat doctoral arrivait à échéance en septembre 2020). En coordination avec Paris-Est Sup’ et les différentes écoles doctorales d’inscription des doctorants de l’université, l’université a pu identifier les besoins de soutien d’urgence des étudiants mais aussi anticiper les prolongations de contrats doctoraux qu’il fallait mettre assez rapidement en œuvre (confinement en mars avec finalisation du mémoire en juin ou septembre pour certains) pour assurer une fin de doctorat moins difficile. Ainsi, plus de 220 cas ont été recensés, une cinquantaine de contrats doctoraux ont été prolongés sur financement de l’université (Paris-Est Sup’ ayant assuré les prolongations des contrats doctoraux dont il était employeur), avec des prolongations allant de 1 à 7 mois.

Ces éléments ont permis d’encaisser une partie du premier choc sanitaire et de terminer l’année dans des conditions moins difficiles, malgré la reprise de l’incertitude (confinement à partir de fin octobre). La fin de l’année 2020 a été marquée par de nouvelles limitations des déplacements, mais les composantes de recherche ont pu mieux anticiper les mesures préventives à prendre.


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