Pendant le confinement et la période où les étudiants ont dû déserter les campus, le Hall B du Bois de l’Étang, à Marne-la-Vallée a pris des couleurs. Début décembre, l’artiste Rakajoo est venu une quinzaine de jours pour habiller les murs de deux fresques uniques. « Nous réfléchissions avec l’équipe de l’IAE Gustave Eiffel et avec les délégués depuis un certain temps à améliorer ce hall et l’atmosphère du bâtiment. Une idée de fresques m’est venue et je l'ai soumise à ma directrice Christel De Lassus. J’ai pensé à Rakajoo que je connais via la boxe, une activité que nous avons en commun », explique Barbara Georgiadou, responsable communication et relations internationales.
L’Université Gustave Eiffel s’offre ainsi le travail d’un jeune artiste qui a le vent en poupe. Rakajoo (« tête de mule » en Wolof), de son vrai nom Baye-Dam Cissé, a ainsi signé l’été dernier l’exposition « Jusqu’ici tout va bien », réalisée par l’école Kourtrajmé au Palais de Tokyo à Paris. Cet ancien boxeur de haut niveau, d’origine sénégalaise, est un véritable créatif autodidacte qui a su faire son chemin grâce à quelques coups de pouce du destin. À l’occasion de la réalisation de ses fresques, il a répondu à nos questions.
Comment avez-vous accueilli la proposition de réaliser cette fresque ? Avez-vous accepté de suite ?
Je ne suis pas un « street artist » mais plutôt un peintre figuratif dans la définition classique du terme. C’était délicat car je suis sorti du registre de la boxe et je préfère des formats plus petits, tout du moins « transportables ». En plus, j’avais dit que j’arrêtais de faire des fresques ! J’en avais déjà réalisé une grande en 2008 pour mon club de boxe, financée par la fondation Lagardère qui était partenaire et soutenait les athlètes. Malgré tout, c’était une bonne nouvelle et j’ai accepté, mais il fallait trouver un moment dans mon emploi du temps. Cette fois-ci, c’est vraiment ma dernière fresque !