Magda Fusaro, Rectrice de l’UQAM
Quel regard portez-vous sur l'Université Gustave Eiffel dans le paysage international ?
Magda Fusaro : Le modèle universitaire proposé par l’Université Gustave Eiffel est particulièrement porteur. L’union d’établissements aux vocations diversifiées facilite le déploiement intégré des activités de recherche et de formation ainsi que le développement de partenariats internationaux avec d’autres universités œuvrant dans les domaines de la ville intelligente, de la logistique des transports, du développement urbain durable, etc. La mise en commun des points de vue issus des sciences naturelles et des sciences humaines est très parlante pour l’UQAM qui compte également des pôles où plusieurs disciplines sont mises à contribution dans le développement des formations et des projets de recherche. Ce type d’approche permet aux étudiantes et étudiants d’avoir une vision multidimensionnelle des enjeux urbains et de développer des compétences transversales recherchées dans les milieux professionnels, aux échelles locale et internationale.
En tant que nouvel établissement, que peut apporter l'Université Gustave Eiffel dans la diffusion de l’innovation et des connaissances scientifiques, en particulier dans les domaines de la ville durable ?
M. F. : L'association d'un institut de recherche à une université et des écoles d’ingénieurs facilite grandement le dialogue entre chercheuses et chercheurs de différentes disciplines, favorisant la créativité et l’innovation. Nous observons que le rôle des villes ne cesse de s’intensifier dans la gestion des problèmes complexes de santé publique, d’intégration technologique, de mobilité et de transition écologique et énergétique. Le territoire des villes devient un laboratoire où tous les acteurs de l’écosystème doivent collaborer pour trouver des solutions durables aux défis qui se présentent. C’est ainsi que tous les savoirs pratiques et théoriques sont mis à contribution dans une démarche de co-construction des connaissances avec les acteurs publics, privés et de la société civile. On ne peut donc que saluer l’initiative de l’Université Gustave Eiffel qui mise sur la collaboration entre des chercheurs, des universitaires et des ingénieurs.