Témoignage : un professeur invité et un chercheur en mobilité témoignent de leur séjour pendant la pandémie

Jean de Sauvage

« Monter en compétences par la coopération »

Jean de Sauvage, chercheur en géotechnique invité à l’Université de Cambridge

Ingénieur-chercheur au sein du département GERS (Géotechnique, Environnement, Risques naturels et Sciences de la terre), spécialisé en mécanique des sols, Jean de Sauvage s’intéresse aux fondations, talus et remblais des ouvrages de génie civil. En 2019 et 2020, il est parti en mobilité internationale au Schofield Centre de l’Université de Cambridge : « En tant que chercheur invité, j’ai pu travailler sur la modélisation en centrifugeuse de fondations géothermiques en modèles réduits, explique-t-il. Le principe de cette technologie est d’attacher des tubes échangeurs de chaleur aux cages d’armature des fondations afin d’éviter de creuser des puits pour capter la chaleur du sol ». L’objectif de ces recherches était d’évaluer si, dans ce type d’installation, le rôle thermique des pieux de fondation peut perturber leur rôle mécanique. « Nous cherchons à mettre au point des installations géothermiques moins coûteuses, moins émettrices en CO2 et nécessitant une moindre quantité de béton pour leur construction, afin de mieux profiter des atouts de la géothermie, énergie renouvelable de production locale et non intermittente ». Les résultats des travaux auxquels le chercheur a contribué seront publiables en septembre 2021.

Au Schofield Centre, Jean de Sauvage a pu acquérir une première expérience de recherche à l’international : « Grâce à cet échange, nous avons mieux structuré la coopération avec l’Université de Cambridge autour de nos thématiques de recherche communes en géothermie. Par ailleurs, cela permet à l'équipe de Nantes de monter en compétences sur ces sujets » conclut-il.

« L'occasion de construire un réseau de travail international »

Herrie Schalekamp, chercheur en mobilité urbaine invité à l’Université Gustave Eiffel

Herrie Schalekamp

Chercheur à l’Université de Cape Town (Afrique du Sud), Herrie Schalekamp a séjourné à l’Université Gustave Eiffel entre mars et septembre 2020, en tant que chercheur invité par l'Université Paris-Est. Ses recherches portent sur le rôle du transport artisanal et/ou informel dans les villes africaines, plus particulièrement en Afrique de l’Est et du Sud. Dans ces villes, même lorsqu’il existe des infrastructures routières de qualité, le programme public de transports en commun peut être inexistant. « Les petites compagnies de transports privées, ainsi que les opérateurs informels, jouent alors un rôle essentiel pour la mobilité et la croissance urbaines. Or, ces acteurs n’ont pas de ressources financières. De ce fait, ils n’ont pas accès aux transports moins polluants et continuent de rouler au pétrole ou au diesel » explique Herrie Schalekamp. Dans ce contexte, les recherches sur la transition verte et l’électrification des transports en Afrique répondent à des enjeux cruciaux de développement durable, portées notamment par l’Agence française de développement (AFD) et la Banque mondiale.

« Mon séjour à l’Université Gustave Eiffel a été très riche, observe Herrie Schalekamp. Malgré la pandémie, j’ai eu des occasions d’échanger avec mes pairs du LVMT (Laboratoire Ville Mobilité Transport) notamment et de contribuer à construire un réseau de travail international autour de mes sujets de recherche. Nous devons inventer de nouvelles manières de collaborer ! ».